Ragıp Zarakolu et quatorze autres personnes emprisonnés en vertu de l’application de la loi anti-terreur ont été libérés aujourd’hui mardi 10 avril. Ainsi en a décidé la 15e cour pénale d’Istanbul. Il avait été arrêté, en même temps que la constitutionnaliste Büşra Ersanlı et quarante-huit autres personnes le 28 octobre 2011 et détenu dans la prison de haute sécurité de Kocaeli. Le 19 mars 2012, le Procureur public d’Istanbul, Adnan Çimen, avait requis respectivement 15 à 22,5 ans d’emprisonnement contre Büşra (...)
Après une période pendant laquelle le régime a semblé s’assouplir (il fallait faire bonne figure pour complaire à l’Europe et devenir un candidat acceptable !), la Turquie semble renouer avec ses vieux démons. Plus de 100 journalistes sont sous les verrous, des intellectuels dissidents les y rejoignent les uns après les autres.
L’AKP a fini par signer un pacte de non agression avec l’armée : l’armée le laisse gouverner mais, en retour, le parti d’Erdoğan ne remet plus en question les privilèges des (...)
Voici des précisions sur la vague d’arrestations du 6 mars 2012 à Adana et dans la région, d’après les sites info-turk (DIHA journalists who exposed child abuse in prison detained) et Serbestî (Pozantı’yı duyuran Özlem Ağuş tutuklandı).
Il est confirmé qu’Özlem Agus a été inquiétée pour son enquête sur les abus sexuels dans la prison pour enfants de Pozantı. Le 6 mars, il s’agissait de sa troisième arrestation en un mois.
En même temps qu’Özlem Agus, 14 personnes ont été appréhendées dont trois ont été remises (...)
Fragilisé par la maladie, le Premier ministre turc connaît une période difficile. Après dix années de stabilité politique, son gouvernement est confronté à des luttes de pouvoir au sein de l’Etat.
« Dieu, et Dieu seul, sait combien chacun d’entre nous vivra. Lorsque le moment de mourir arrive, on ne peut pas avancer ou retarder l’échéance », a déclaré le Premier ministre turc mercredi 7 mars (Turk PM attacks cancer rumour, « only God » knows his fate), devant les responsables de son parti. Une manière pour (...)
En Turquie, l’injustice a un visage, celui, souriant, d’une jeune femme de quarante ans. Une personne que je ne connais pas, mais dont le combat me touche, comme celui de nombreux démocrates turcs, aspirant à plus de libertés dans ce pays magnifique et absurde quand il s’agit de liberté d’expression. Non pas qu’il soit interdit de parler en public, il y a des dizaines de manifestations chaque jour à Istanbul, mais cette parole est conditionnée à un cadre hors duquel on ne pardonne pas celui qui en (...)
Une militante des droits de l’Homme à Istanbul nous a fait parvenir la dans la nuit du 13 au 14 janvier 2012 ce communiqué urgent :
« Ce matin (13 janvier 2012), une nouvelle et vaste opération policière a visé cette fois les milieux syndicaux, les ONG ainsi que les sections départementales et locales du BDP [Barıs ve Demokrasi Partisi - Parti pour la paix et la démocratie]. La police a perquisitionné depuis le matin jusque tard dans la soirée, ce qui signifie qu’elle veut trouver, ou sinon inventer (...)
Au lendemain des 35 morts d’Uludere, bombardés par l’aviation turque dans le sud-est de la Turquie, Oral Çalışlar pose la question de la ligne suivie par l’AKP sur la question kurde.
A la question, « pensez-vous vous excuser pour le massacre d’Uludere ? » le vice Premier ministre et porte-parole du gouvernement, Bülent Arınç, n’a pas répondu de façon nette, il a cherché à gagner du temps : « Nous enquêtons, et nous agirons en fonction des conclusions de l’enquête. » Or, nous sommes là confrontés à une (...)
Comme chaque année, le Blog de l’OVIPOT vous propose une rétrospective des politiques intérieure, étrangère et européenne de la Turquie. Année électorale, 2011 a vu la troisième victoire consécutive de l’AKP à des élections législatives et la poursuite du miracle économique turc, mais ces développements flatteurs ne sont pas exempts d’interrogations pour l’avenir qui concernent l’évolution du régime politique turc, les risques de concentration du pouvoir et toujours la question kurde…
La permanence du problème (...)
Une déclaration ahurissante
Les déclarations choquantes du ministre de l’intérieur turc, M. Sahin, diffusées par la presse le 26 Décembre 2011 [voir ci-après], ont montré que le gouvernement turc considère l’espace de la liberté de recherche et d’expression comme « l’arrière-cour de la terreur ». Le ministre a ainsi affirmé que sa propre mission consistait à distinguer, par une précision chirurgicale, le bon grain de l’ivraie.
Dans ce cadre, la définition de la terreur promue par le gouvernement englobe (...)
Ce sont Les Échos qui rapportent la chose, le 19 décembre : “Génocide arménien : deux délégations turques envoyées en France contre une loi de pénalisation.” Si cela n’avait concerné que Paris, ok ; le journal n’en parle pas, et notre presse encore moins : mais le plus intéressant de l’affaire se passe à Bruxelles. C’est d’ailleurs l’objet de ma tribune ; j’y reviens tout de suite, mais comme je n’entends pas grand-chose à la correspondance de presse, je vais commencer par quelques réflexions.
L’enfant, plus (...)