Dernier roman d’Orhan Pamuk, prix Nobel de littérature, Le Musée de l’innocence se déploie comme le musée d’une vie - ou d’une ville, Istanbul - enchâssée dans le flot démesuré d’un temps qui a en a volé l’identité et l’innocence. Le roman d’une folle nostalgie, un roman d’amour et de mort.
Dans ce roman dominé par une ironie involontaire qui se dégage de la profusion des registres littéraires tantôt juxtaposés, tantôt enchâssés, les modèles sophistiqués qui « connotent » la chose littéraire paraissent (...)
“But, you may say, we asked you to speak about women and fiction—what, has that got to do with a room of one’s own ? I will try to explain,” is how Virginia Woolf starts her long essay titled “A Room of One’s own.”
Woolf suggests that a woman needs a room of her own to write, and she addresses both historical and contemporary questions regarding women’s situation in the art scene and their social status. According to Woolf, there are many deficiencies in perceiving women’s situation in the social (...)
Que se serait-il passé si Nuri Bilge Ceylan avait remporté la palme d’or en 2006 avec Les Climats, son film phare ? On ne peut s’empêcher d’y songer durant les 2 h 37 de Bir Zamanlar Anadolu’da (Once upon a time in Anatolia). Comme dans Les Trois Singes, on a la surprise d’y voir Ceylan essayer d’estomper son image de cinéaste atrabilaire. Ce sixième film possède la ligne de conduite la plus claire qui soit : un médecin légiste à bord d’une voiture de police, coincé entre deux flics et un meurtrier, (...)
C’est le moment de se battre, crier, pester, jouer, courir et sauter : les lieux de rencontre indépendants envahissent la scène théâtrale stambouliote. Comme dans toutes les villes du monde, les théâtres indépendants jouent un rôle important sur les plans social comme culturel. Ils n’hésitent pas à critiquer la société, à exprimer un certain mécontentement sur scène, voire à remettre en question des décisions gouvernementales. Et toutes ces salles ne sont pas que des havres pour acteurs et pièces, mais aussi (...)
L’artiste et comédien Cem Yilmaz se met en tête de diriger un orchestre philharmonique. Cela se passe de mots...
I was very sad.
The scene of desolation as the Monument to Humanity in Turkey’s eastern province of Kars waited for its head to be cut off made me very sad.
I compared it to an inmate being sent to death knowing that first his head will be cut off and then his body torn to pieces.
And what’s more is that this inmate had no guilt at all.
You may or may not like this monument in Kars.
You may, just like Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan, call it a “freak.”
But I am curious about the (...)
Oy Dağlar means “admiration for the mountains” and is a common theme in several türkü (folk songs). But, far away from any mountain, Oy Dağlar is a prominent street art artist living in Istanbul.
Although she does not have a specific repetitive style, one can recognize her vision easily : it is a mix of both naivety and tension. Recently, she did some artworks in the areas of Fındıklı and Elmadağ, close to Taksim square.
Her latest project was about children. However, behind the smiling faces of (...)
Diyarbakır, the biggest Kurdish city in southeastern Turkey, is more famous for its excellent folk dancers than its b-boys. But these also exist.
20 years old Orhan, who joins folk dance competitions from time to time, is very proud that the former Turkey breakdance champion is from his city. Every evening, Orhan and his friends meet in a gymnasium to practice breakdance.
This hip hop dance was first imported to Diyarbakır in 2003 by the brother of Orhan who had attended a show in Izmir. (...)
Au cours du XIXe siècle, l’Europe découvre un nouvel univers visuel, celui des arts de l’Islam.
Le marché de l’art et les collections privées contribuent à forger un nouveau regard et un nouveau savoir à travers :
les voyages et les expéditions,
le développement de la photographie,
les publications,
les expositions.
À l’occasion de voyages, nombre de collectionneurs constituent des ensembles d’œuvres souvent spectaculaires qui témoignent de l’émerveillement de l’occident pour l’orient. (...)
Depuis plus de vingt ans, Turbo Tunç Dindaş laisse son empreinte sur les murs d’Istanbul. Né en 1971, il est le pilier de la scène graffiti en Turquie. Alors que les modes se sont succédé, que des anciens sont partis et de nouvelles têtes arrivées, Turbo est resté fidèle à sa passion pour le graffiti. Dans un article dédié aux pochoirs, nous avions reçu un commentaire d’Ali : « La vérité c’est que tout ce que l’on peut trouver autour de Taksim est plutôt mauvais. Pour le bon graffiti, vous devriez regarder les (...)